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Butineries, à sauts et à gambades.
11 novembre 2015

Vissi d'arte, vissi d'amore

Pour cette première entrée sur mon périple vénitien, j'ai envie de vous parler de ma plus grande émotion, qui ne repose que sur peu d'éléments logiques : la Fenice.

Cet opéra, qui porte parfaitement son nom de "phoenix", n'a cessé de renaître de ses cendres : détruit, incendié, il a toujours été reconstruit à l'identique. Ce théâtre baroque et rococo, le premier de ce type que je visitais, est composé d'une salle époustouflante. Celle-ci pourrait paraître ringarde et dépassée, avec ses angelots joufflus, ses dorures, ses sièges bas et rouges, mais la magie opère. 

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En entrant dans cet espace, je frissonnai. Non seulement la salle est grandiose et sans doute unique en son genre, mais c'est aussi là que Maria Callas a débuté. Et dire que je suis fan de cette cantatrice est un doux euphémisme. 

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Le hasard a voulu que sur le temps de mon séjour, la Fenice organisât une exposition temporaire sur la Callas : quelques photographies, des affiches, des panneaux explicatifs. Tout semblait là pour moi -pensée totalement égocentrée et je suis consciente de cela-, dans une sorte de grâce incroyable. 

Au bout d'un moment, dans la loge royale, j'ai abandonné l'audioguide, et me suis laissée porter par le lieu. Au détour d'un couloir, le son splendide d'un piano s'est élevé : un musicien, plus ou moins caché dans une grande pièce, répétait. Les notes s'échappaient, graciles, et venaient jusqu'aux visiteurs, étonnés. Je pense que le musicien en question n'était pas n'importe qui, car sa maîtrise et sa technicité étaient bluffantes. Vous comprenez sans doute pourquoi j'ai dit précédemment que tous les astres semblaient alignés pour moi lors de cette visite.

Autre point, et j'aurais dû commencer par là : pour trouver la Fenice, il faut un plan, comme pour tout monument à Venise. On passe par des ruelles splendides. Ce jour-là, la lumière donnait des tons verts à la lagune, et l'opéra se découvre au détour d'un petit canal, surprenant. Je suis arrivée par l'arrière de la Fenice, et je suis donc tombée sur la rue... Maria Callas. Il n'y a pas de hasard, je crois.

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Comme un certain Michel de M., j'aime à butiner de livre en livre, d'image en image, sans ordre précis, au rythme de mes envies. Très modestement, vous trouverez sur ce blog mes sauts et mes gambades dans les univers de la culture, de l'actualité, de la cuisine et des mots. Bienvenue dans mon espace virtuel (très parisien, je le reconnais) !
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"Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul." Michel de Montaigne
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