12/21
Récemment, pour avaler l'idée de la rentrée, je suis allée dans deux restaurants aux noms chiffrés, et aux profils très différents.
Tout d'abord, "Le porte 12" : derrière ce numéro qui indique que nous sommes au 12 de la rue des Messageries, se cache un endroit assez mystérieux. La porte, quand elle est close, ne laisse rien paraître derrière sa couleur bronze caramélisé. Ce lieu dont on commence à pas mal parler, aura sans doute une étoile ou une autre récompense d'ici un an. Il faut donc y aller avant que les prix ne flambent vraiment.
Côté cuisine, le chef a vécu en Asie et cela se ressent dans l'esthétique des plats, ressemblant à des tableaux. Le choix des produits semble aussi s'inspirer du Japon, et la cuisine bascule alors en "fusion food", mêlant la France et l'autre bout du monde. Le menu du soir est imposé en six plats. J'ai eu un véritable coup de coeur pour le foie gras en émulsion, avec ses champignons, ses noisettes et de la pomme. Accompagné d'une petite brioche asiatique légèrement sucrée, c'était une merveille. Quant au pigeon, met que l'on mange rarement, il était parfait.
Tout est assez raffiné, et le service est à la hauteur des attentes pour un menu à 75€ par tête (Menu_Empreinte_Septembre). On peut aussi choisir d'accompagner le tout avec des vins sélectionnés par le sommelier (qui est le patron, soit dit en passant), ou bien prendre un ou deux verres à la carte. Petits bémols quand même : j'avais indiqué que je n'aimais pas les bulots. Ceux-ci ont été supprimés d'un plat et remplacés par... rien ! En comparaison de l'autre assiette, cela faisait un peu chiche. Quant aux vins sélectionnés, il s'agit de demi verres. Cela s'explique sans doute par le fait qu'il y en a six, et que la quantité pourrait être fatale.
Côté desserts, j'ai aimé la fraîcheur étonnante du premier contenant des fraises, de la crème et une sorte d'éponge sucrée. Niveau visuel, le second dessert était très beau : totalement noir de cacao, et rouge de... betterave.
Dernier point : le restaurant est dans un renfoncement, donc sans fenêtres. De fait, la chaleur monte très vite (surtout en buvant !).
Porte 12 au 12, rue des Messageries 75010 PARIS
Réservation en ligne possible sur leur site
Sinon, dans un tout autre genre, j'ai déjeuné dans un néo bistro, entièrement refait récemment. Celui-ci se trouve sur le boulevard Péreire, dans un quartier qui change beaucoup. La carte du "Bistro 21" est plutôt réduite, ce qui est bon signe : on se concentre sur des beaux produits et des valeurs sûres. J'ai choisi en entrée un carpaccio de saumon au gingembre et citron vert, plutôt réussi car aucun goût n'en écrasait un autre. Ensuite, pour rester dans les agrumes, j'ai pris des linguine au yuzu. J'ai hésité avec des crevettes sautées au curry et lait de coco, mais ce plat peut se retrouver plus aisément que l'autre. Mes pâtes étaient assez raffinées avec la crème au yuzu. Les portions sont très justes, ni trop légères ni trop lourdes. En revanche, j'aurais aimé que l'on me propose peut-être du parmesan.
Ma camarade de repas avait choisi le désormais classique burger des bistrots de ce type. Il était au cantal, avec des frites maison, semble-t-il. Elle n'a pas eu l'air de se plaindre de son plat.
Nous avons décliné les desserts (tartes, crême brûlée, mousse au chocolat, assortiment de fromages...) par manque d'appétit essentiellement. Pour ma part, j'aurais aimé sans doute quelque chose de léger, de frais et un peu original dans la carte des desserts.
Niveua accueil, c'était sans défaut mais presque "trop" : on sent que ce restaurant a besoin de se créer un nouvelle clientèle et de se faire un réputation suite aux travaux. A noter : vous pouvez réserver sur La Fourchette, avec une réduction.
Bistro le 21 au 21, boulevard Péreire 75017 PARIS