Dans mon casque, mes pieds
En attendant mes sujets promis (je ne les oublie pas !), j'ai eu envie, en courant ce matin, d'écrire un article totalement subjectif.
On pourrait croire qu'en courant, on a besoin forcément de tempos dynamiques et rapides. Pas forcément, pour ma part. J'active toujours la fonction shuffle sur mon Ipod, donc je me laisse surprendre par le hasard.
Aujourd'hui, j'ai débuté par Lilly Wood and the Prick, qui est d'ailleurs revenu(e) par deux fois dans ma course. Entendre "Prayer in C" dans sa version originale, plus lente que celle qu'on nous assène à la radio, était très enveloppant. Ensuite, j'ai été attentive aux paroles de "No no (kids)" et celles-ci m'ont à la fois amusée et intriguée : j'ai trouvé cela très fin, contrairement aux apparences premières du titre.
Dans mon casque, il y aussi eu l'un de mes chouchoux, Benjamin Biolay (les albums Vengeance et La Superbe) : aussi étonnant que cela puisse paraître, il convient parfaitement à ma foulée. Ni trop lent, ni trop rapide comme avec "Night shop". Parfait, quoi.
Et puis, pour songer à envahir une quelconque contrée lointaine, ou se galvaniser, il y a Muse (avec "Resistance"). Je ne m'en lasse pas. J'ai toujours l'impression que ces types sont des génies, qu'ils s'adressent à mon coeur (j'entends, l'organe, sans aucune métaphore sirupeuse). Ils rythment mon tempo cardiaque, running ou pas. L'autre groupe qui me fait cet effet, et que j'ai écouté aussi, c'est The Irrepressibles ("My friend Joe").
J'ai terminé ma course sur "Picture project" de Yodelice, même si, au passage, j'ai entendu un Zazie ("Adam et Yves" suffisamment électronique pour grimper une petite côte) et Ann Peebles ("Come to Mama" qui calme les choses). J'ai failli oublier Indochine avec "College boy" mais la fausseté du chanteur me gêne parfois.
Quoi qu'il en soit, vous aurez remarqué qu' il n'y a guère de rapport évident entre tous ces artistes, et pourtant aucun ne m'a empêchée de courir ou ne m'a poussée à zapper. Sans doute parce que ma liste d'écoute est personnalisée et qu'elle me correspond, me direz-vous...