Love on the beat
Si vous avez l'occasion de passer par le centre Pompidou cet été ou après la rentrée, je vous conseille de voir l'exposition "Beat generation", ce mouvement qui s'étale de la fin des années 40 aux sixties aux Etats-Unis.
On sent particulièrement les échos du surréalisme dans les créations artistiques des uns et des autres (collages, associations incongrues, manifestations artistiques diverses, photos...). Je suis une férue de surréalisme, et pourtant, quelque chose me manquait. Je regardais certaines oeuvres avec un air de déjà-vu. Peut-être est-ce dû au fait que je n'ai jamais lu de Burroughs ou que le célèbre Sur la route de Kerouac m'a laissée de glace (je n'ai pas dépassé les cinquante premières pages).
[NB : autres images à venir]
Pour autant, j'ai beaucoup aimé le travail sur l'image et certaines photographies (dont une merveilleuse de Robert Frank dans la série Les Américains) m'ont beaucoup plu.
Côté scénographie, l'entrée est assez déconcertante car on ne sait par où commencer, mais c'est peut-être volontaire : le mouvement se voulait libertaire, à tel point qu'il a initié Woodstock. Sinon, il y a de nombreuses vidéos projetées sur des écrans disparates, des affiches, des photos, des montages...
Il faut reconnaître qu'il est difficile de réaliser un exposition sur un mouvement essentiellement littéraire. Rien que pour cette raison, il me paraît intéressant d'y faire un tour.
En outre, vous pouvez finir en passant par le forum de Pompidou, au sous-sol, pour voir la petite exposition "Ici ailleurs" consacrée à Louis Stettner, photographe encore vivant. J'ai aimé le rapport admirablement simple de cet homme à la photographie, mais surtout le grain fabuleux de certaines images. Il y a une part de poésie dans sa captation de la vie urbaine, des gestes des gens...